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LA LÉGENDE DE LA MORT
EN BASSE-BRETAGNE
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CHAPITRE PREMIER

Les Intersignes


Les intersignes[1] annoncent la mort. Mais la personne à qui se manifeste l’intersigne est rarement celle que la mort menace.

Si l’intersigne est aperçu le matin, c’est que l’événement annoncé doit se produire à bref délai (huit jours au plus). Si c’est le soir, l’échéance est plus lointaine ; elle peut être d’une année et même davantage.

Personne ne meurt, sans que quelqu’un de ses proches, de ses amis ou de ses voisins n’en ait été prévenu par un intersigne[2].

  1. Le mot « intersigne » se rend en breton de diverses manières suivant les régions. Les désignations les plus fréquentes sont celles de seblanchou, semblants ; de sinaliou, signes avertisseurs ; de traou spont, choses d’épouvante.
  2. Cf. P. Sébillot, Coutumes populaires de la Haute-Bretagne, p. 149 ; voir aussi : P. Sébillot, Traditions et superstitions de la Haute-Bretagne, I, p. 267-271. — [L. M.]