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Il avait grand’peur, mais grâce à la vertu de sa baguette, il passa encore sans encombre.

À quelque distance de là, il vit à gauche de la route un château dont la façade était percée de plus de mille ouvertures. Toutes rougeoyaient d’une vive lumière. On eût dit qu’à l’intérieur brûlait un immense feu de forge. Les cheminées crachaient de gros flocons d’une fumée épaisse qui, au lieu de s’élever, retombait aussitôt à terre en une pluie de cendre. Iannik vit d’étranges formes se mouvoir dans la clarté des fenêtres. Il entendit des cris stridents, des cris affreux. Une insupportable odeur de soufre le suffoquait à moitié. Il s’éloigna de ce lieu au plus vite.

Et le voilà de faire encore des lieues, tant et si bien qu’il arriva à un second château. Seulement, celui-ci était bien différent de l’autre. Imaginez une forêt de tourelles, et toutes aussi légères, aussi élancées que la tour de Bulat ou celle du Kreisker. Iannik n’avait jamais rien contemplé d’aussi beau. Des girouettes tournaient au-dessus des tourelles et faisaient entendre, non des grincements, mais une musique délicieuse. Au seuil de ce château, la baguette s’arrêta. Elle frappa trois coups à la porte, et la porte s’ouvrit.

    sous laquelle les autres joueurs passent en courant, tête baissée, à la queue leu-leu. Les deux joueurs qui sont debout abaissent les bras au moment où passe le dernier de la file, et s’efforcent de le maintenir captif, jusqu’à ce qu’il ait opté « pour le soleil ou pour la lune ». Pendant le défilé, on chante : « Passez, passez, Gwennili ! — Mab ar roue zo arri… etc. » (Passez, passez, hirondelles !.. Le fils du roi est arrivé…, etc…)