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Les prêtres acceptèrent. La tour fut bâtie, et il n’y en a pas dans le pays qui puisse rivaliser avec elle.

Toutefois, on ne tarda pas à trouver qu’on avait fait un marché onéreux en la payant, si élégante fût-elle, du salut de tant d’âmes. On ne pouvait rompre le pacte ; on tâcha du moins de l’éluder. On s’y prit d’une façon bien simple. À peine le prêtre officiant avait-il lancé l’Ite missa est, qu’un des chantres entonnait le premier psaume de vêpres. Le diable, c’est le cas de le dire, n’y vit que du feu[1].


(Communiqué par Jean-Marie Toulouzan. — Port-Blanc).


Les damnés sont à jamais perdus. On n’entend plus parler d’eux.

Les morts ne reviennent jamais de l’enfer. Mais des vivants y sont allés, et en sont revenus.

On ne sait de l’enfer que ce qu’ils nous en ont rapporté.

  1. Cf. R. F. Le Men, loc. cit., p. 433-34. — [L. M.]