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CHAPITRE IX

L’Enfer et le Paradis


LXXII

Le Diable et l’Enfer


Il fut un temps où tous ceux qui mouraient à Tréguier, le dimanche, entre messe et vêpres, appartenaient de droit au diable et étaient damnés.

Voici pourquoi.

C’était à l’époque où l’église de Tréguier, encore inachevée d’ailleurs, était en construction. La nef était terminée ; mais il ne restait plus d’argent pour la tour. Le clergé résolut alors d’avoir recours à la bourse du diable. Pôlic[1] promit son aide, mais en y mettant la condition énoncée ci-dessus.

  1. Nom fréquemment donné au diable. (Il ne figure pas dans la liste dressée par M. Ernault. Mélusine, t. VI, col. 64, mai-juin 1892, mais on y rencontre les formes voisines Pol, Pol-goz, Paolgornek.) — [L. M.]