En sorte que les gens d’église recommandèrent — de les laisser aller à leur guise, — là où il plairait à Dieu — que fût enterrée cette femme.
Quand ils furent près du porche du cimetière — de Lochrist-ann-Izelvet, — les bêtes s’arrêtèrent net ; le chariot resta sur place.
On descendit alors le cercueil — du chariot, sans difficulté, — et les gens qui étaient présents — à l’église le portèrent.
Dans l’église quand il entra, — le Seigneur Christ désigna lui-même — le lieu où il fallait l’enterrer, — en le montrant du doigt à l’assistance.
Là fut enseveli le corps de la femme — avec grand honneur et grand respect, — dans la maison du Seigneur Christ béni. — Au pied de sa croix on l’enterra.
Bien des années plus tard, — on ouvrit cette tombe. On y trouva le cercueil — aussi intact qu’au premier jour.
Le cercueil alors fut tiré — de la tombe, sans dommage aucun, — et, depuis, il est resté — dans la maison du Seigneur Christ béni.
On ne saurait écouter l’histoire — que vous venez d’entendre psalmodier, — à moins d’avoir l’insensibilité du tigre, — sans en être ému jusqu’aux entrailles.
Quand viendront les pauvres gens à votre porte, — répondez-leur avec déférence, — pour l’amour de Dieu ! — Ils sont les membres de Jésus !
Donnez de bon cœur l’aumône ; — soyez assidus à la messe, — aux bonnes œuvres, aux prières, — et Jésus vous récompensera.
Pour conclure et terminer, — du fond du cœur je vous prie — de venir tous, avec dévotion, — à la maison du Seigneur Christ, au pardon.
Là, tenez-le pour certain, il y a des reliques, — qui sont entre les plus belles du pays, — et qui ont une efficacité toute spéciale. — Deux fois par an on les porte (en procession).
À Pont-Christ on les porte d’abord, — dans la maison de Madame Marie. — À la fête de mai, entendez-le bien, — puis à la fête du Christ, on les sort.