Sa fille alors lui lava — les pieds, avec une humilité grande. — Et, ayant vu qu’elle avait à la jambe une marque, — elle dit à son frère prêtre :
— « Plus que jamais mon cœur m’affirme — que c’est ici la femme qui nous a enfantés. — Elle porte à la jambe la même cicatrice — qu’avait notre véritable mère. »
Le prêtre ne fit mine de rien — jusqu’à ce que le souper eût été servi. — Mais alors il donna sa part — à la femme qui l’avait mis au monde.
La marâtre de se fâcher — et de prendre à partie le prêtre : — « Ce n’est pas envers moi que vous auriez tant de prévenance, — ni non plus envers votre père ! »
Sans se fâcher, le prêtre — continua de faire ce qu’il jugeait de son devoir. — Il recommanda à sa sœur — d’avoir bien soin de l’étrangère.
— « Apportez des vêtements, dit-il, — ma sœur, et donnez-les à cette femme — afin qu’elle se change et qu’elle aille se coucher ; — c’est dans mon lit qu’on la mettra.
« Car, cette nuit, point ne me coucherai ; — Je la veux passer en oraison, — pour demander à Dieu la faveur — de bien conduire ma vie. »
La sœur eut grande joie (de ses paroles) ; — à son armoire aussitôt elle alla : — elle en tira pour sa mère un vêtement — et une chemise tout flambant neuve.
Quand la femme fut habillée — et de bardes propres revêtue, — la sœur dit à son frère : — « Celle-ci est notre mère, j’en suis sûre. »
Le prêtre à sa sœur répondit : — « J’en suis convaincu, comme vous, — mais ne précipitons rien ; — avec le temps, tout s’éclaircira. »
Dans le lit de son fils, la femme reposa. — Ceci est un grand exemple de tendresse — entre une mère et ses enfants, — au cours de la vie.
Cependant, le mari rentra. — Sa seconde femme lui dit : — « Vous avez, de par le monde, un fils prêtre — qui fera belle fin, j’imagine !
« Une femme a été ici logée — par votre fille et votre fils prê-