Page:Le Braz - La légende de la mort en Basse Bretagne 1893.djvu/466

Cette page a été validée par deux contributeurs.

(Les quatre-temps (en breton : les douze jours) de Pâques et de Noël, — ceux de la Saint Michel et de la Trinité, — il n’y en a pas un que j’aie observé !…)

Quelqu’un, passant un jour à proximité, répondit au mauvais hurleur :

— Je les ai observés tous quatre ; je te fais cadeau d’une de mes observances.

— Ma bénédiction sur toi ! dit l’âme, calmée subitement ; désormais, je suis délivrée.


(Communiqué par N.-M. Le Braz.)


Monseigneur Luyer qui mourut évêque de Quimper, vers 1757, avait de son vivant, paraît-il, commis bien des passe-droits. Pendant de longues années, il hanta son château épiscopal de Lanniron. Il se promenait dans son carrosse à travers les allées du parc, l’air absorbé, soucieux.

Un jeune prêtre du diocèse eut le courage de le conjurer.

— Holà, monseigneur ! lui cria-t-il, mettez du moins la tête à la portière, que l’on puisse vous dire un mot.

Le mort, interloqué, se pencha en dehors du carrosse. Le prêtre eut le temps de lui passer au cou son étole.

À partir de ce jour, Mgr  Luyer ne revint plus.


(Communiqué par René Alain. — Quimper).
_______