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CHAPITRE II

L’Ankou[1]


L’Ankou est l’ouvrier de la mort (oberour ar maro).

Le dernier mort de l’année, dans chaque paroisse, devient l’Ankou de cette paroisse pour l’année suivante.

On dépeint l’Ankou, tantôt comme un homme très grand et très maigre, les cheveux longs et blancs, la figure ombragée d’un large feutre ; tantôt sous la forme d’un squelette drapé d’un linceul[2], et dont la tête vire sans cesse au haut de la colonne vertébrale, ainsi qu’une girouette autour de sa tige de fer, afin qu’il puisse embrasser d’un seul coup d’œil toute la région qu’il a mission de parcourir[3].

  1. L’Ankou est la mort personnifiée.
  2. On peut voir dans l’église de Ploumilliau une curieuse repré-
  3. Cf. P. Sébillot, Coutumes populaires de la Haute-Bretagne, p. 152. — [L. M.]