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CHAPITRE XII


Les assassinés et les pendus


Toutes les fois qu’un accident suivi de mort immédiate se produit sur une route, il ne faut pas manquer d’ériger une croix aux abords de ce lieu, sinon l’âme du mort ne sera apaisée que lorsqu’un accident semblable se sera produit au même endroit. C’est pourquoi l’on rencontre le long des routes bretonnes tant de croix de pierre ou de bois plantées au fianc des talus.

Dans la Haute-Cornouaille, quand on passe devant ces « croix du malheur », Tusage est de jeter une pierre à leur pied \ dans la douve.

(Communiqué par Hourmant. — Gollorec.)

Sur la route de Quimper àDouarnenez se trouve la tombe d’un nommé Tanguy. Il périt en cet endroit, assassiné. On ne passe jamais devant le tertre de terre sous

1. En Irlande, à Tendroit où un homme est mort de mort violente, on met un monceau de pierres que chaque passant accroît (Haddon, A batch of Irish folklore, Folklorp^ ! \. lY, p, 357)i