Page:Le Braz - La légende de la mort chez les Bretons vol 2 1902.djvu/31

Cette page n’a pas encore été corrigée

treignait le cou entre des doigls aussi durs que des pinces de fer. Une sueur de souffrance et d'angoisse inonda le visage du pécheur.

— Qui que vous soyez, au nom de Dieu, lâchez-moi 1 suppiia-t-il.

Alors, l'autre :

— Oui, je te lâche, mais ce n'est point parce que tu as invoqué le nom de Dieu... Si Ion bateau n'avait pas été en chêne, c'en était fait de toi.

Ce disant, il desserra les doigls et disparut.

Jean Duigou avait eu de la chance. Et il vit bien que ce que disent les vieilles gens est vrai : à savoir que le bois de chêne est un talisman précieux contre les mauvais esprits.

(Conlé par Pierre Le Goff. — Argol.)