d'un homme qui n'est pas le premier venu. — Vous, Seigneur Christ béni, — s*il vous plaît, daignez m'écouter.
« C'est de la part d'un vieillard de lointain pays. — Il m'a recommandé, Seigneur, — de vous dire en propres termes — que c'est lui, le charpentier qui fit votre croix. »
Par trois fois, elle répéta sa phrase ; — à la troisième fois, le Christ inclina — sa tête sur sa poitrine. C'est chose avérée. — Et depuis, il est resté dans cette posture.
C'est pour remercier cette femme — que le Seigneur Christ fît ce geste, — et pour montrer à tous, par un effet de sa grâce, — que cette femme était grandement sainte.
Son fils, après être descendu — de l'autel béni — entra dans la sacristie, pour ôter ses ornements.
Pendant qu'il les dépouillait, — le confesseur lui dit : — « La femme à qui vous avez donné la communion — est la mère qui vous a mis au monde.
« A moi, elle me Ta déclaré, — mais à vous elle ne le voulait dire, — de crainte que vous n'en fussiez chagrinés, — vous et celle qui est votre propre sœur. »
Avec une grande angoisse de joie, — il courut à sa mère — qui faisait sa prière — au Seigneur Christ de tout cœur.
Comme signe de reconnaissance, du double pain — qu'elle avait emporté, cette femme — avait gardé un morceau^ — sans la moindre moisissure, aussi frais qu'au départ.
Dans sa main, elle tenait un billet ; personne ne le lui pouvait arracher. — Mais, quand vint son fils prêtre, — il le lui prit sans difficulté.
Sur ce billet était écrite — sa vie entière, tout au long. — Son fils se mit à le lire, — et chacun de s'extasier.
— « Hélas ! ma pauvre mère, dit-il, — je ne savais rien de tout cela, — Je ne pouvais me douter — que vous fussiez la mère dont je suis né. »
D'amour grande et de navrement — ils moururent tous deux sur place. — Leurs proches n'assistaient pas à l'événement ; — on leur fit porter la nouvelle.
Ils étaient en train d'apprêter le repas ^ et de disposer tout ce