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hâte, — et se dévêtit de ses hardes — pour les rendre à sa fille, avec gratitude.

Le prêtre à sa sœur dit : — « Ce ne sont pas les hardes qui vous manquent, je le sais ; — vous pouvez abandonner celles que voici — à cette pauvre femme, pour Tamour de Dieu. »

La fille qui avait bon cœur, — tout autant que le fils prêtre, — dit à sa mère, alors : — « Vous pouvez garder les hardes que voilà, w

Elle, donc, de les remercier — et de demander à son fils — s'il aurait la bonté — de faire en sorte qu'elle pût ce jour-là se confesser.

— « Oui, dit-il, je ferai cela pour vous. — Si j'en avais eu le droit, je vous eusse confessée moi-même. — Quand viendront les prêtres à Téglise, — je vous ferai certainement confesser par l'un d'eux.

« Vous pourrez vous confesser et communier. — Vous déjeunerez ici ensuite, — et, en attendant la grand'messe, — à ma première messe vous assisterez. »

— « Oui, dit-elle, j'y assisterai : — votre première messe, je l'entendrai» — Et je ne communierai pas avant — que vous ayez c'^lébré votre messe. »

— « Vous auriez trop longtemps à restera jeun, dit-il ; -- peut-être, après, seriez-vous malade. — Communiez et déjeunez, — car mon office, croyez-moi, sera long. »

— (1 Je ne ferai ni l'un ni l'autre. — C'est de votre main que je veux recevoir la communion, — s'il vous plaît, après que vous aurez— célébré votre première grand'messe. »

Là-dessus, nos gens se rendent à l'église. — Le prêtre fît confesser sa mère — qui dit alors qui elle était — au prêtre qui la confessaiL

Le confesseur qui était discret — garda à la femme le secret, — jusqu'à ce que son fils eût dit la messe — et qu'elle eût communié de sa main.

Quand elle se fut confessée, — qu'elle eut communié de la main de son fils, — ell^j se mit en prière — et dit au Seigneur Christ :

— « J'ai des compliments à vous faire, dit-elle, — de la part