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Bennoz ar ré varo nallan ket da c'houlenn, Rac calz a galônou contristed a rafenn ; Gwell ez eo eur béden d'an Anaon désédet Evit n'é ho bennoz pa n'e mant war ar béd. Dré-zé m'ho péd oll da laret ganin-mè Ar psalm deuz an Iliz en repoz d'ho iné,

[La bénédiction des parents morts je ne puis la demander, — car il y a bien des cœurs que je contriste-rais. — Mieux vaut prier pour les trépassés — que (d'implorer) leur bénédiction, puisqu'ils ne sont plus de ce monde. — En conséquence, je vous invite tous à réciter avec moi le psaume de l'Eglise pour le repos de leur âmej.

Après quoi, il commence le De profundis et l'assistance lui donne les répons. S'il omettait ce cérémonial, la vengeance des parents défunts poursuivrait les jeunes époux et rien ne leur réussirait. (Conté par Lauric Laur. — Port-Blanc, 1896.)

Les mendiants qui, la veille du Jour de l'an, vont, deux par deux, « chanter la bonne année » de porte en porte, disent, pour finir, en se découvrant :

Eur blavez mad war an douar ; Da inê ho iud joa ha gloar. Donné y donnéî Rëquiescant in page I Mar int retardât er poanio, N ôtro Doué d'ho délivro ! Ni zo aman daou dén a &hiz A laroeun De Profundis.

[Une bonne année sur la terre ! — A l'âme de vos