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Comme il s'en revenait par la grève, il entendit derrière lui un bruit de chaîne dans les galets. C'était Y agrippa qui achevait de se débarrasser des grosses pierres. Loizo-goz le vit passer à côté de lui, rapide comme une flèche. Au logis, il le retrouva, suspendu à la poutre accoutumée. La couverture, les feuillets étaient secs. II semblait que l'eau de la mer ne les eût même pas touchés.

Loizo-goz dut se résigner à garder son agrippa.

(Conté par Baptiste Geffroy, dit Javré. — Penvénan, 1886.)

  • *

L'agrippa contient les noms de tous les diables et enseigne le moyen de les évoquer.

On peut savoir, grâce à lui, si tel défunt est damné.

Le prêtre qui vient de célébrer un enterrement va aussitôt consulter son agrippa, A l'appel de leurs noms, tous les démons accourent. Le prêtre les interroge un à un.

— As-tu pris l'âme d'un tel?

Si tous répondent :Non, c'est que l'âme est sauvée.

Pour les congédier, le prêtre les appelle de nouveau par leurs noms, mais en commençant par le nom du diable qui est arrivé le dernier, et ainsi de suite.

Lvih