La poitrine du grand Roperz n'était plus qu'un trou hideux où des fragments de côtes brisées apparaissaient mêlés à une sorte de bouillie verdâtre.
— En vérité, François Roperz, suppliait le malheureux Poaz, en vérité, pardonne-moi!... Je ne suis pas aussi coupable que lu penses. Je ne voulais pas toucher à ta fosse. Je savais bien que ton temps n'était pas fini... Mais je ne suis qu'un domestique. Quand le recteur commande, je ne peux que m'incliner, sous peine de perdre mon unique gagne-pain, car je suis trop vieux pour changer de métier... D'ailleurs, c'est la première fois que pareille chose m'arrive. Jamais défunt n'avait encore eu à se plaindre de moi : tous ceux du cimetière te le diront...
— Aussi, je ne te garde pas rancune, Poaz-coz. D'autant plus que tu as fait ton possible pour réparer le dommage que tu m'as causé involontairement.
Le fossoyeur rouvrit les yeux. Le spectre avait reboutonné sa veste. Poaz-coz l'écoula parler désormais sans épouvante.
— Je vois bien, s'écria-t-il, que, même dans l'autre monde, tu es resté le meilleur des hommes.
— Hélas! fit Roperz, le meilleur d'ici ne vaut pas grand'chose là-bas.
— Tu n'es donc pas entièrement heureux?
— Non. Il me manque une messe. J'ai pensé qu'après ce qui vient d'avoir lieu, tu n'hésiterais pas à la faire dire et à la payer de tes deniers.
— Certes non, je n'hésiterai pas. Tu auras la messe qui te manque, François Roperz !
— Tu ne m'as pas laissé finir ; il faut que celte