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des éclaboussures jusque sur les chapiteaux des piliers.

Le bedeau courut au presbytère. II conla au recteur ce qu'il venait de voir.

— Dieu soit loué! dit le prêtre. Allez annoncer à ses patrons que Katic est morte, mais en même temps affirmez-leur de ma part qu'elle est sauvée'.

(Conté par Marie-Louise Bellee. — Port-Blanc.)

sie par un fantôme  ; un chien lâché au dehors rentre longtemps après, couvert de sang et avec une marque mystérieuse au cou (Deeney, Peasant lore from Gaelic Ireland, p. 66-70). Un homme doit se battre pendant trois nuits de suite avec trois sœurs-fantomes et ne réussit à les maîtriser qu'en se servant des chaînes d'une charrue (Curtin, p. 127-130). Les revenants errent sur les routes désertes et battent et tuent tous ceux qu'ils rencontrent (Curtin, p. 137). Une jeune fille qui avait eu l'imprudence d'entrer dans un cimetière à la nuit est appelée par un mort qui l'oblige à le retirer de sa tombe et à le prendre sur son dos. Elle doit le porter dans une maison où il n'y a ni eau propre, ni eau bénite. Il y égorge les trois jeunes fils de la maison, et de leur sang mêlé à de la farine d'avoine compose une bouillie qu'il mange en forçant la jeune fille à en prendre sa part. Mais celle-ci a la précaution de ne rien manger et de mettre sa part dans un mouchoir. Elle reporte le mort à sa tombe au moment où le coq chante  ; si elle l'avait reposé dans la fosse avant le chant du coq, elle serait restée à jamais enterrée avec lui. De retour à la maison où le mort s'était fait porter, elle met la bouillie sanglante dans la bouche des jeunes garçons et ceux-ci ressuscitent (Curtin, Taies of the fairies, p. 183-189 ; cf. Contes et légendes d'Irlande, p. 149-152).

i. Cf. Luzel, Fantic Loho ; Légendes chrétiennes, t. II, p. 125. V. aussi, dans Fouquet, Légendes, contes et chansons populaires du Morbihan, le conte intitulé j Alice de Quinipily. E. Souvestre a

donné