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(Communiqué par mon pèreN.-M. Le Braz. — Tréguier.)

1. Ces traductions de prières en breton rimé, étaient généralement empruntées à un livre d'heures, jadis très répandu dans nos campagnes et que l'on'appelait Heuriou Briz, du nom de son auteur Dom Charles Le Bris, prêtre du diocèse de Léon et recteur de Cléder. Les Heuriou brezonnec ha latin (Heures bretonnes et latines) parurent pour la première fois en 1760, chez Périer, à Quimper.

En Irlande, à la veillée funèbre, les parents se placent en ordre, les plus proches parents à la tête du mort. Par intervalles, tous se lèvent, entonnent la lamentation funèbre et racontent les vertus du défunt, pendant que la veuve et les orphelins adressent au cadavre de tendres épithètes et rappellent les heureux jours qu'ils ont passés ensemble (lady Wilde, Ancient legends, p. 119).

En Ecosse, le corps est gardé jour et nuit, surtout la nuit, pour que les mauvais esprits ne viennent pas marquer le corps. La veillée se passe quelquefois à lire la Bible, souvent aussi à fumer, à boire du wiskey, à manger du pain et du fromage (que l'on sert vers minuit) et même à jouer des tours aux personnes peureuses en imitant la voix et les gestes du mort (Gregor, Notes on the folklore of the North East of Scotland, p. 209). En Irlande, dans le comté de Leitrim, il y a des jeux que l'on ne joue qu'aux veillées funèbres (Folklore, t. V, p. 190-191). A Limerick, on se livre à des jeux d'adresse après le lever du jour. Dans le sud de l'Irlande, il y a cinquante ans, on jouait pendant la veillée funèbre une sorte de pantomime représentant le combat de deux jeunes gens, la mort de l'un d'eux et son rappel à la vie par un sorcier (lady Wilde, Ancient legends, p. 121). Dans les Highlands, c'est un véritable combat que les amis du défunt engagent et qu'ils poursuivent jusqu'à effusion de sang (J. G. Frazer, Death and buriat customs, Scotland, The Folklore Journal, t. III, p. 281). On

Dans Ja Cornouaille, après le repas de minuit, on ne récite plus de prières.