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On joint ensuite les mains du mort, paume contre paume, et on lui enroule un chapelet — le sien, autant que possible — autour des poignets.

(Marie-Jeanne Fiche. — Rosporden.) *

Les personnes qui procèdent aux ensevelissements sont presque toujours les mêmes dans chaque quartier. C'est une fonction, une sorte de sacerdoce. On dit qu'elles sont averties par une divination mystérieuse qu'on va avoir besoin de leurs offices, dans tel ou tel endroit, avant que le messager chargé de les prévenir ait fini de nouer les cordons de ses souliers.

La vieille Léna Bitoux, de Kermaria, avait déjà franchi la moitié du parcours, quand on l'envoyait chercher.

— Oui, oui, disait-elle. Je sais ce que c'est : épargnez-vous des paroles inutiles.

(Claude l'Ollivier. — Port-Blanc.)

En quelques régions, une fois le mort enseveli, on

elle-même (ibid., p. 29-30.) On ne doit pas clouer le cercueil d'un enfant nouveau-né  ; si on le fait, la mère n'aura point d'autre enfant (lady Wilde, Ancient legends, p. 214).

D'autres coutumes irlandaises semblent procéder d'une croyance contraire à celle-là. On lie quelquefois un fil autour de l'orteil d'un cadavre (Haddon, A balch oflrish folklore ; Folklore, t. IV, p. 363). Le veuf qui donne à sa femme morte un solide cercueil est sûr de trouver immédiatement une autre femme (G.-H. Kinahan, Notes on lrish folklore  ; The Folklore record, t. IV, p. 100).

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