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temps, non par les jours, mais par les nuits.[1]» Nous savons également, grâce aux Commentaires, quelle importance ils attachaient aux funérailles, quelle somptuosité tout exceptionnelle ils y déployaient[2]. Nous savons enfin, toujours par la même voie, que le principal souci de l’enseignement druidique était d’inculquer aux âmes la certitude qu’elles ne périssaient pas. Il est vrai qu’à ce propos César parle moins d’une survie que d’une sorte de métempsychose[3]. Mais M. Gaidoz[4] fait remarquer à bon droit l’étrangeté de cette assertion, contredite par d’autres textes de César lui-même. Si, par exemple, on brûlait avec le défunt tout ce qu’il passait pour avoir aimé de son vivant, y compris ses chiens et ses esclaves[5], c’était évidemment pour qu’ils continuassent à le servir par delà le trépas. De même les prêts[6] auxquels il a été fait allusion plus haut : on ne les eût naturellement pas consentis, sans une ferme croyance à l’immortalité personnelle. Que les druides n’aient point partagé à cet égard l’opinion commune, qu’ils aient


1. De Bello Galiico, VI, 18.

2. Ibid., VI, 19.

3. « Imprimis hoc volunt persuadere,non interire animas, sed ab aliis post mortem transire adalios. » Ibid., VI, 14.

4. Encyclopédie des sciences religieuses, t. V, p. 437-438.

5. De Bello Gallico, VI, 19.

6. « Olim negotiorum ratio etiam et exactio crediti deferebatur ad inferos. » Pomponius Mela, De situ orbis, III, 2.

  1. De Bello Galiico, VI, 18.
  2. Ibid., VI, 19.
  3. « Imprimis hoc volunt persuadere,non interire animas, sed ab aliis post mortem transire adalios. » Ibid., VI, 14.
  4. Encyclopédie des sciences religieuses, t. V, p. 437-438.
  5. De Bello Gallico, VI, 19.
  6. « Olim negotiorum ratio etiam et exactio crediti deferebatur ad inferos. » Pomponius Mela, De situ orbis, III, 2.