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avait eu d'abord l'intention, le monde eût été débarrassé d'elle à jamais

(Conté par mon père, N.-M, Le Braz.)

A Plogoff, dans le Cap-Sizun, on raconte comme voici l'apparition de la peste.

Un navire passait au large, couvert de grandes voiles sombres. Quand il fut en face de la vallée de Parkou-Bruk, on en vit s'élever une longue fumée blanche, semblable au fantôme d'une femme. Elle vint vers la côte, en traversant l'air, sans toucher l'eau. C'était la Peste. En un seul jour elle eut dévasté tout le.pays à trois lieues à la ronde. (Conté par Gaïd Alain. — Plogoff.)

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Quant à la Disette (ar Gernès), elle durera malheureusement plus longtemps que le pain.

i. Cf. R. F. Le Men, Traditions et Superstitions de la BasseBretagne (Revue celtique, î, p. 427 et suiv.) ; A. Le Braz, Les saints bretons d'apris la tradition populaire (Annales de Bretagne, t. XIII, p. 87-88).