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M. Dottin s’est plus particulièrement exercée dans le domaine des études gaéliques, son érudition ne laisse pas de s’étendre à tout ce qui touche les formes de la vie traditionnelle chez les autres Celtes des îles ou du continent. C’est de quoi l’on aura vite fait de se convaincre, à l’abondance comme à la précision des notes dont il a bien voulu enrichir ces deux volumes. Ils acquièrent ainsi une valeur et une signification que je ne pouvais prétendre à leur donner. Là où je n’aspirais à soumettre pour la seconde fois au public qu’une catégorie de documents, limités, comme les recherches mêmes dont ils sont le fruit, à l’une des fractions les plus humbles du monde celtique, voici que l’on trouvera désormais, réunis et condensés avec autant de conscience que de science, les éléments d’une information d’ensemble sur les conceptions relatives à la mort dans le monde celtique tout entier. C’est la grande nouveauté, ce sera aussi, je n’en doute point, la grande originalité de cette réédition : tout le mérite en revient à mon distingué collaborateur qui, seul, trouvera excessif que j’aie tenu à lui témoigner ici ma gratitude.


II


« Un des traits par lesquels les races celtiques frappèrent le plus les Romains — écrit Renan[1]

  1. Essais de morale et de critique (Paris, 1860), p. 451.