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« parce qu'il avait quelque chose à me dire ». J'eus le tort de l'effaroucher, étant moi-même affolé par l'épouvante. C'est le plus grand de mes remords.

Et maintenant, vous pouvez m'en croire, moi qui ai vu l'Ankou comme je vous vois : c'est une chose terrible que de mourir !

(Conté par Pierre Le Run, tailleur. —Penvénan, 1886.)

  • *

L'Ankou se sert d'un ossement humain pour aiguiser sa faux.

Quelquefois il en fait redresser le fer par les forgerons qui, sous prétexte d'ouvrage pressé, ne craignent pas de tenir leur feu allumé, le samedi soir, après minuit.

Mais le forgeron qui a travaillé pour l'Ankou ne travaille plus ensuite pour personne.

XXIII