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Il n'a pas plus tôt pris contact avec la terre que les influences qui tenaient sa vie en suspens sont rompues.

(Communiqué par Le Duigou. — Scaër.)

Dans le pays de Gourin, on va pour les moribonds à la chapelle de Saint-Mîn, qui fait partie de la trêve du Saint, sur la route de Roudouallec. Il y a dans cette chapelle une statue de saint Diboan dont le nom signifie « qui guérit de toute peine »1. On commence par faire visite à celte statue et lui exposer le cas. Puis on se rend à la fontaine du saint, qui coule au fond du vallon. C'est elle qui transmet l'oracle. Mais, pour cela, il faut d'abord la vider complètement avec une écuelle. Cette opération accomplie, on se penche sur le trou par lequel l'eau vive sourd de terre. Si elle fait du bruit en sourdant, c'est que le moribond est sur le point de trépasser  ; si, au contraire, elle s'é

beniguet), sorte de boule en pierre de granit que l'on place.sur la tête du malade dont on veut abréger l'agonie (L. Bonnemère, Le mât béni  ; Revue des Traditions populaires, t. XII, p. 100).

En Ecosse, pour abréger Tagonie, on brise une pierre au-dessus de la tète de l'agonisant (W. Gregor, JVofes on the folklore of the North-East of Scotland, p. 206.)

i. Cf. A. Le Braz, Les saints bretons d'après la tradition populaire (Annales de Bretagne ; t. VIII, p. 209-210 ; t. IX, p. 246).