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mourir chrétiennement et commandez qu'on mette l'argent du trésoravec vous, dans votre cercueil. Ainsi seulement vous serez sauvée.

Elle ne tarda pas à trépasser, en effet, sans avoir été malade. Et l'on enterra avec elle le trésor du mort pour qu'il ne causât plus la perte de personne1.

(Conté par Perrine Laz. — Quimper.)

1. Il y a, dans les croyances irlandaises, un certain nombre d'autres actes qui sont prohibés, comme pouvant être suivis de mort. Ainsi, un malade ne doit être visité ni le vendredi, ni par une personne qui vient d'une veillée funèbre ; on ne doit couper les cheveux et les ongles d'un malade qu'après rétablissement (lady Wilde, Ancient legcnds, p. 214), Dans certaines parties de l'Irlande, quand une personne meurt subitement dans un champ ou sur une route, on n'aime pas recevoir son cadavre dans une maison, car si on y consentait, une personne de la maison mourrait avant un an (R. Clark, Folklore collected in co. Wexford, The Folklore record, t. V, p. 82). Dans les Hébrides, si l'on couvrait une maison avec des roseaux, la mort s'ensuivrait (GoodrichFreer, More folklore from the Hebrides, Folklore, t. XIII, p. 32). Un enfant qui marche à reculons abrège la vie de sa mère (ibid., P. 31).