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IV

. . . . ' . L'in ter signe des « épingles » • , ...

Vous connaissez les « grandes coiffes » que portent les femmes, dans les circonstances solennelles, aq pays de Tréguier et de Goëlo1. Vous n'ignorez pas non plus qu'on eh rabat les ailes, lorsqu'on est en deuil de l'un de ses proches.

Il est indispensable que vous sachiez cela, pour comprendre l'intersigne que voici :

Il s'est produit dans une maison d'Yvias, il y a de cela une quarantaine d'années. C'était un dimanche de Pâques. La jeuno fille de la maison (elle s'appelait Marie-Louise) était en train de s'attifer pour la messe. Elle avait sorti de son armoire ses vêtements les plus beaux, comme il sied pour une fête de cette importance, et aussi la plus brodée de ses catioles (c'est le nom que nous donnons ici aux grandes coiffes). Certaines femmes ont besoin, pour se coiffer, d'une ou même de plusieurs aides. Marie-Louise s'en tirait d'ordinaire toute seule, et peu de catioles cependant étaient aussi joliment disposées que la sienne.

i. Le Goëlo comprend toute la partie bretonne de l'arrondissement de Saint-Brieuo. Le Trieux le sépare du pays de Tréguier.