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l’avez entrepris, un séminaire de bonnes volontés et de convictions ardentes. Puis, rentrés en vacances au foyer natal ou, plus tard, dans les cantons de Bretagne où votre profession vous appellera à vivre, entamez avec patience, avec persévérance, cette œuvre lente, mais sûre, de la conquête des âmes, âme par âme. Travaillez-y moins encore par l’enseignement oral de la liberté que par la pratique personnelle de la liberté.

C’est ainsi, et ainsi seulement, que, rompant avec des habitudes déplorables, restées vivantes, même, hélas ! parmi beaucoup de républicains, vous dégagerez peu à peu de la Bretagne du passé la Bretagne de l’avenir. Et je demande seulement, en terminant, qu’avant de gagner les îles du Sommeil, les bonnes fées celtiques me donnent de contempler les premiers résultats de votre œuvre et d’applaudir en vous les annonciateurs définitifs du printemps sacré de la Bretagne.