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Elle l’aurait bien lavée
Avec les larmes de ses yeux.

Iannic Herri disait
À ses matelots, alors :

— Matelots, si vous m’aimez,
Faites mes compliments à Marie.

Dites-lui de vendre ses rouets (peut-être aussi ses charrettes),
De venir en Turquie porter ma rançon.

V

Marie Le Priol disait
Sur les marches du seuil assise :

— J’entends le bruit des canons :
Iannic Herri revient au pays.

Mais le pavillon est voilé de noir…
Adieu, mon doux, plus je ne vous verrai !

Marie Le Priol demandait
Aux matelots, alors :

— Matelots, dites-moi,
Iannic Herri où est-il resté ?

— Avec les Turcs il est allé,
Car par eux il a été pris.

Il dit que vous vendiez vos rouets,
Que vous alliez en Turquie porter sa rançon.

VI

Marie Le Priol disait
En Turquie quand elle arrivait :