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fait et d’autres semblables a été efficace ?

Je n’en doute pas un instant, mais je ne doute pas davantage que si le ministre, cité plus haut, avait dépensé, pour résister à des menaces présentées de la plus insolente façon, le quart de l’énergie déployée par lui pour dépouiller et expulser de vieux moines et des religieuses sans défense, l’anarchie sociale n’aurait pas fait les progrès que chacun constate aujourd’hui.

La puissance de la C.G.T. ne repose en effet que sur l’extrême faiblesse du pouvoir. Son développement n’était possible qu’en France. En Amérique et en Angleterre, les faits exposés plus haut ne pourraient se produire. Aux États-Unis, leurs auteurs subiraient de nombreuses années de prison, sans aucune chance d’amnistie. En Angleterre, les syndicats étant pécuniairement responsables des détériorations commises par leurs membres, le sabotage y est inconnu.

Évidemment, cette mollesse du gouvernement constitue un facteur que les psychologues de la C.G.T. savent ingénieusement utiliser, mais ils commencent à triompher trop bruyamment. L’exagération de leurs violences est d’ailleurs salutaire, car elle finira sûrement par faire surgir un ministère de défense sociale qui les mettra rapidement à la raison par la rigoureuse application des lois.

Lors de la grève de Draveil, la C.G.T. se croyant sûre de l’impunité dépassa fortement la mesure. Les grévistes ayant saboté les machines, dévalisé les passants, attaqué des voitures en circulation, les tribunaux n’osèrent pas fermer les yeux et se résignèrent à entamer des poursuites. La C.G.T. menaça alors le gouvernement de décréter une grève générale s’il ne suspendait pas l’action de la justice. À la vérité, le droit de piller les diligences et d’incendier les usines est pratiquement reconnu aux ouvriers, mais on a négligé de l’inscrire dans les codes. Il fallut donc prononcer quelques condamnations. Elles furent très anodines d’ailleurs, et peu de semaines plus tard, les courtisans de la basse popularité firent, comme d’habitude voter une amnistie.

Cette tentative de révolution eut au moins pour résultat de montrer au gouvernement la vanité des menaces qui l’ont fait tant de fois trembler. Il comprit, pour la première fois, que le pouvoir de la C.G.T. reposait surtout sur la terreur qu’elle inspire. Son action n’est considéra-