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eux, le problème devenait relativement assez simple. Grâce aux menaces, au sabotage et aux grèves violentes, ils obtiennent à peu près tout ce qu’ils exigent. Quand une grève pacifique éclate quelque part, le comité envoie aussitôt quelques délégués pleins d’expériences, car ce sont toujours les mêmes, pousser les grévistes aux violences. Dès que les coups commencent à pleuvoir, ils disparaissent pour aller exercer leur apostolat ailleurs.

De pareilles procédés ont du reste le privilège d’exaspérer les socialistes qui croient encore au suffrage universel et à l’efficacité des lois.

Le syndicalisme, a dit l’un d’eux au Congrès de Nancy de 1907, emploie pour arriver à ses fins le boycottage, le sabotage, les grèves partielles. Telles sont les armes, vos seules armes, avec lesquelles vous avez la prétention de transformer la propriété et la société. C’est avec cela que vous entendez faire l’économie de la conquête de l’État, enclouer ses canons. N’est-ce pas souverainement ridicule !

On leur fit remarquer ensuite que le syndicat contenait assez peu de syndiqués. Sans doute, mais point n’est besoin, je le répète, de beaucoup d’apôtres pour fonder un culte.

C’est un des grands chefs du socialisme doctrinaire, monsieur Guesde, qui s’est le plus insurgé contre le pouvoir grandissant et les méthodes de la C.G.T.

Je voudrais seulement qu’on m’expliquât, dit-il, comment casser des réverbères, éventrer des soldats, brûler des usines, peut constituer un moyen de transformer la propriété, Il faudrait en finir avec toute cette logomachie prétendue révolutionnaire. Aucune action corporative, si violente soit-elle, grève partielle ou grève générale, ne saurait transformer la propriété.

Les syndicalistes révolutionnaires répondent, très justement, que leur méthode est excellente puisqu’elle produit d’utiles résultats. Ils en fournissent comme preuve plusieurs exemples, notamment celui de l’affaire des bureaux de placement.

Les manifestations violentes et répétées avaient surpris et intimidé le gouvernement. Effrayé, le ministère Combes déposa au plus vite un projet de loi que, sans perdre haleine, votèrent en trois jours la Chambre et le Sénat. Faut-il rappeler à quel degré la leçon de ce simple