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CHAPITRE III. — Idées, raisonnements et imagination des foules. 48

§ 1. Les idées des foules. — Les idées fondamentales et les idées accessoires. — Comment peuvent subsister simultanément des idées contradictoires. — Transformations que doivent subir les idées supérieures pour être accessibles aux foules. — Le rôle social des idées est indépendant de la part de vérité qu’elles peuvent contenir. — § 2. Les raisonnements des foules. — Les foules ne sont pas influençables par des raisonnements. — Les raisonnements des foules sont toujours d’ordre très inférieur. — Les idées qu’elles associent n’ont que des apparences d’analogie ou de succession. — § 3. L’imagination des foules. — Puissance de l’imagination des foules. — Elles pensent par images, et ces images se succèdent sans aucun lien. — Les foules sont frappées surtout par le côté merveilleux des choses. — Le merveilleux et le légendaire sont les vrais supports des civilisations. — L’imagination populaire a toujours été la base de la puissance des hommes d’État. — Comment se présentent les faits capables de frapper l’imagination des foules.


CHAPITRE IV. — Formes religieuses que revêtent toutes les convictions des foules. 60

Ce qui constitue le sentiment religieux. — Il est indépendant de l’adoration d’une divinité. — Ses caractéristiques. — Puissance des convictions revêtant la forme religieuse. — Exemples divers. — Les dieux populaires n’ont jamais disparu. — Formes nouvelles sous lesquelles ils renaissent. — Formes religieuses de l’athéisme. — Importance de ces notions au point de vue historique. — La Réforme, la Saint-Barthélemy, la Terreur et tous les événements analogues, sont la conséquence des sentiments religieux des foules, et non de la volonté d’individus isolés.