Qu’il y ait une majorité antimilitariste dans un pays, c’est parfaitement le signe que ce pays se renonce ; qu’il y ait seulement un parti antimilitariste dans un pays, c’est un très mauvais signe et il y a déjà lieu de pousser le cri d’alarme…
La Patrie, c’est l’armée, l’armée c’est la Patrie elle-même, en ce sens qu’elle est l’organe que, lentement, depuis des siècles, la Patrie s’est construit et a ajusté au milieu qui lui a été fait, pour subsister et se maintenir.
… L’armée n’est pas seulement l’arme de la nation, elle en est l’armature. C’est l’armée qui fait que la nation n’est pas un être invertébré ; c’est l’armée qui fait que la nation se tient debout…
Ce n’est qu’à titre de soldats, ce n’est que comme membres de l’armée, que les Français se connaissent, comme coopérant à une même œuvre, et comme réunis bien manifestement dans la même idée.
Les peuples très civilisés qui ont oublié d’être militaires ont péri et, en périssant, ont laissé reculer, ce qui revient à dire, ont fait reculer la civilisation.
Il serait à souhaiter que beaucoup d’universitaires partageassent les idées qui précèdent, au lieu de professer plus ou moins ouvertement des théories diamétralement contraires. Si l’esprit qui s’infiltre progressivement chez nos professeurs continuait à s’y répandre, nous serions menacés d’une dissociation rapide. Un peuple peut perdre des batailles, perdre des provinces et se relever encore. Il a tout perdu et ne se relève pas quand il ne possède plus les sentiments qui formaient l’armature de son âme et le ressort de sa puissance.