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civilisation. La vapeur et l’électricité sont sorties de leurs mains. Les moins développées de ces races supérieures, les Hindous notamment, ont acquis, dans les arts, les lettres et la philosophie, une supériorité que les Mogols, les Chinois et les Sémites n’ont jamais pu atteindre.

Entre les quatre grandes divisions que nous venons d’énumérer, aucune confusion ne serait possible, l’abime mental qui les sépare demeure évident. C’est seulement lorsqu’on veut subdiviser ces groupes que les difficultés commencent. Un Anglais, un Espagnol, un Russe, font partie des peuples supérieurs cependant, entre eux, les différences sont très grandes.

Pour préciser ces différences, il faudrait prendre chaque peuple séparément et décrire son caractère. C’est ce que nous ferons bientôt pour deux d’entre eux afin de donner une application de la méthode et montrer l’importance de ses conséquences.

Pour le moment, nous ne pouvons qu’indiquer très sommairement la nature des principaux éléments psychologiques qui permettent de différencier les races.

Chez les races primitives et inférieures et il n’est pas besoin d’aller chez les purs sauvages pour en trouver, puisque les couches les plus basses des sociétés européennes sont homologues des êtres primitifs- on constate toujours une incapacité plus ou moins grande de raisonner, c’est-à-dire d’associer dans le cerveau, pour les comparer et percevoir leurs analogies et leurs différences, les idées produites par les sensations passées ou les mots qui en sont les signes, avec les idées produites par les sensations présentes. De cette incapacité de raisonner résulte une grande crédulité et une absence complète d’esprit critique. Chez l’être supérieur, au contraire, la capacité d’associer les idées et d’en tirer des conclusions est très grande, l’esprit critique et la précision hautement développés.

Les êtres inférieurs se distinguent encore par une dose d’attention et de réflexion très minime, un grand esprit d’imitation, l’habitude de tirer des cas particuliers des conséquences générales inexactes, une faible capacité d’observer et de déduire des résultats utiles des observations, une extrême mobilité du caractère et une très grande imprévoyance. L’instinct du moment est le seul guide. Comme