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l° La richesse d’un peuple dépend surtout de l’intensité de sa production et de la rapidité d’écoulement de cette production.

2° Un produit ne peut être exporté utilement que si son prix de vente ne dépasse pas celui des concurrents étrangers. Il en résulte que les méthodes de fabrication, la division du travail et l’abondance des capitaux d’exploitation jouent un rôle prépondérant en matière d’exportation.

3° L’activité dans la circulation terrestre et maritime peut devenir à elle seule une source de richesse. Des pays petits et sans production comme la Hollande se sont jadis enrichis, simplement par le transport de marchandises qu’ils ne fabriquaient pas.

4° Les marchandises ne pouvant se payer qu’avec d’autres marchandises, un pays important beaucoup plus qu’il n’exporte est obligé de recourir au crédit. Continuer à importer plus que l’on exporte engendre la ruine, à moins de posséder, comme la France avant la guerre, une grande réserve de valeurs mobilières placées depuis longtemps au dehors et portant intérêt.

5° La production étatiste, c’est-à-dire la socialisation et la monopolisation substituées aux initiatives privées, a pour résultat invariable une raréfaction de la production et l’accroissement énorme des prix de revient. La psychologie suffisait à prévoir ce phénomène surabondamment démontré par l’expérience.

6° En dehors de son rôle d’étalon, la monnaie métallique représente simplement une marchandise d’un poids déterminé, échangeable contre d’autres marchandises