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Valeur des moyens proposés pour remédier à la vie chère.– La totale impuissance des moyens essayés pour remédier à la vie chère, prouvent suffisamment à quel point sont méconnues certaines lois économiques fondamentales. Nos législateurs peuvent constater chaque jour que les lois réglant le déroulement des choses, dominent toutes leurs volontés.

Les remèdes législatifs tentés contre la vie chère furent les suivants : 1° Élévation des salaires ; 2° Taxation des marchandises ; 3° Promulgation dé pénalités sévères contre les spéculateurs et les marchands.

Tous ces remèdes à la vie chère n’ont fait que la rendre un peu plus chère encore. Il est facile d’expliquer pourquoi.

En ce qui concerne l’élévation des salaires, j’ai montré plus haut que cette élévation, quelle qu’en puisse être le taux, n’avait d’autre résultat que d’augmenter encore le prix des marchandises. L’expérience a trop nettement vérifié cette assertion pour qu’il soit nécessaire d’y insister.

Les taxations auxquelles des législateurs, en vérité bien peu éclairés, reviennent inlassablement, ont la même influence que l’accroissement des salaires sur le coût de la vie. Ils en élèvent la prix et ne le réduisent jamais.

Si l’expérience, et non les exigences d’une opinion aveugle, avait guidé nos législateurs, ils se seraient souvenus que la Convention, après avoir essayé, elle aussi, de taxer les marchandises, finit par y renoncer et proclama publiquement son erreur.

Le troisième moyen pour remédier à la vie chère,