Page:Le Ballet au XIXe siècle, 1921.djvu/37

Cette page a été validée par deux contributeurs.

PHÈDRE

On croirait que ceci peut durer éternellement.

SOCRATE

Elle pourrait mourir, ainsi…

ÉRYXIMAQUE

Dormir, peut-être, s’endormir d’un sommeil magique…

SOCRATE

Elle reposerait immobile au centre même de son mouvement. Isolée, isolée, pareille à l’axe du monde…

PHÈDRE

Elle tourne, elle tourne… Elle tombe !

SOCRATE

Elle est tombée !

PHÈDRE

Elle est morte…

SOCRATE

Elle a épuisé ses secondes forces, et le trésor le plus caché dans sa structure !

PHÈDRE

Dieux ! Elle peut mourir… Éryximaque, va !…

ÉRYXIMAQUE

Je n’ai point coutume de me hâter dans ces circonstances ! Si les choses doivent s’arranger, il sied que le médecin ne les trouble point, et qu’il arrive un très petit moment avant la guérison, du même pas que les Dieux.

SOCRATE

Il faut cependant aller voir.

PHÈDRE

Comme elle est blanche !

ÉRYXIMAQUE

Laissons agir le repos qui va la guérir de son mouvement.