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chuter les mauvaises danseuses et les mauvais chanteurs. Mais l’infernalité n’était propre ni à notre loge ni à d’autres ; le public n’était pas plus patient que nous. » Roqueplan brouille ici les dates et les époques : il a raison pour le second Empire, son amour du paradoxe l’égare pour l’époque antérieure.

Parmi les fidèles qui firent encore grande figure d’élégants, de causeurs ou de Mécènes plus ou moins amoureux au foyer de la danse, je dois nommer : lord Hertford, Jules Janin, Théophile Gautier, Méry, Roger de Beauvoir, Rolle, Altaroche, Bazancourt, les Rothschild, Adam, Léon Gozlan, Dreux-Brézé, Lautour-Mézeray, Berlioz, Gavarni, Chaix d’Est-Ange, d’Alton-Shée, Escudier, Isabey, Eugène Lamy, les Batta. Et pour les habitués du Second Empire : Demidoff, Modène, Delamarre, Paskiewitch, Massa, Gramont-Caderousse, Saint-Priest, Blount, marquis de Caux, les Montreuil, Duperré, Fitz-James, les Poniatowski, Davilliers, Toulongeon, Persigny, Fleury, maréchal Bosquet, Arese, Mérimée, Lepic, La Redorte, la Bourdonnaye, Bernis, Narischkine, Gouy, Hamilton, Saint-Vallier, A. de Vogüé, Scépeaux, Delahante, Magnan, les Fould. Plusieurs se retrouvent, après 1870, dans cette citadelle du plaisir, citadelle toujours prise et toujours à prendre, qu’on appela, non sans emphase : le nouvel embarquement pour Cythère, les docks de la galanterie.

D’une manière générale, les « experts » distinguent trois sortes de danses à l’Opéra :

Les danses d’attitude.

Les danses de circulation ou de parcours.

La danse sur les pointes.

Il y en aurait une quatrième que signale Henri Heine dans une page des Reisebilder que je me permets de recommander à nos ballerines, un peu plus cultivées, m’assure-t-on, ou moins illettrées qu’autrefois :

« … Mademoiselle Laurence… dansait comme la nature commande