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TÊTES ET FIGURES

des Laurentides et se jettent dans le Saint-Laurent.

— Mais, si je vous en crois, Québec se serait développé de prodigieuse façon depuis un peu plus d’un demi-siècle.

— Oui, Monsieur, et, à mon avis, ce progrès est dû au fait que l’on multiplie dans le pays les voies de communication de toutes sortes et que l’on a donné à l’école primaire la saine direction et le programme d’études qui lui faisaient absolument défaut, au point de vue de la vie pratique. On a appris aux enfants de ce pays à connaître, à apprécier et, partant, à utiliser dans leur plénitude les ressources de la province de Québec.

Juste à ce moment-là, nous débouchions dans une grande rue, très large, formée, me dit mon cicerone, de deux rues étroites. On avait abattu les maisons qui les séparaient. Il y avait foule dans cette rue.

Au loin, se faisaient entendre de joyeuses fanfares ; c’était la grande procession du carnaval qui s’organisait. Le cortège s’arrêta non loin de nous, devant un grand édifice que le vieillard me dit être le grand opéra de la ville.