Vous pouvez constater vous-même quel changement s’est produit depuis dans les limites de la métropole.
D’abord, la ville commença par absorber de petits bourgs formés par des gens qui voulaient se soustraire aux taxes municipales de Québec. Le premier qui entra dans le giron, fut Saint-Sauveur. Limoilou Stadacona et Saint-Malo suivirent ; puis vint le tour de ce qu’on appelait ici les concessions du Gros-Pin et de la Canardière. Du moment que l’on commença à y ouvrir des rues et des avenues très larges, et à diviser les terrains en lots de ville, avec facilités de paiement, les gens vivant à l’étroit dans l’enceinte de la ville, ou n’y trouvant que de pauvres logements à des prix exorbitants, s’empressèrent d’émigrer de toutes parts dans ces parties de la vallée. Les tramways électriques y prolongèrent leurs réseaux, et grâce aux facilités d’achat et de communications, les habitations et les usines de toutes sortes surgirent de terre comme sous la baguette d’une fée.
Le mouvement prit un élan tel qu’un jour Charlesbourg et Beauport devinrent des quartiers, des paroisses de la ville de Québec.
Encore quelques années, Québec aura englobé avec Sainte-Foye, le Cap-Rouge et les deux Lorettes. Cet agrandissement n’a rien qui doive surprendre. Après tout, ces localités, à quelques