Saint-Laurent, n’ait pas été réglé il y a plus d’un siècle. Vous verrez qu’au mois de février, on arrive en steamer à Québec, aussi facilement qu’au mois d’août.
La solution du problème par le gouvernement canadien a décuplé le bilan des affaires au Canada ; à Québec, il l’a centuplé. La navigation d’hiver et le chemin de fer de Québec au Labrador ont été des facteurs d’une portée incalculable dans le développement et la prospérité de ma ville natale et du pays en général. Mais, que de temps n’a-t-il pas fallu pour convertir l’opinion publique en faveur de ce progrès ! Tous les progrès éprouvent au début les mêmes difficultés, exigent des labeurs et des sacrifices. Au fond de tous les succès, on ne retrouve que des cendres. C’est le fertilisant obligé, paraît-il.
J’aperçus soudain, dans un endroit appelé la Malbaie, un convoi du « Québec et Labrador » et, au large, deux puissants bateaux à vapeur, se rencontrant, et faisant un service entre la rive sud et celle du nord, ayant pour ports d’attache, d’un côté la dite Malbaie, et de l’autre au sud, la Rivière-Ouelle ou Saint-Denis. En cet endroit, on compte environ vingt-et-un milles ou sept lieues de traversées.
— Ce service, me dit mon aimable compagnon, fut autrefois d’une bien grande utilité, lorsque la navigation d’hiver n’était pas régulièrement