côté de mon paletot, près du cœur, sans faire semblant de rien, naturellement.
— Madame, fis-je d’un ton dégagé, un vieux garçon comme moi est exposé, comme tous ses pareils, du reste, à s’enrhumer souvent, et à prendre facilement la coqueluche, surtout dans le voisinage d’une jolie femme.
— Vieux garçon, dites-vous, vous êtes vieux garçon ? Moi qui, je ne sais pourquoi, vous pensais marié……………
— Malheureusement, madame, je ne le suis pas encore.
— Mais, alors, vous savez qu’on peut s’amender tout âge.
— C’est ce qui me rassure et me console, répondis-je du ton le plus galant que je pus prendre.
— Croyez-moi, Monsieur, reprit-elle avec un soupir attendrissant, et un regard qui semblait plonger dans le passé, il n’y a encore rien de mieux que la vie conjugale.
Ses paupières, modestement, se baissèrent, en recouvrant à demi l’orbe de ses yeux limpides.
Puis, se reprenant :
— À quoi bon, dit-elle, vous dire ces choses-là ? Vous ne pouvez guère les apprécier.
— Je crois, madame, que je suis en état de comprendre tout ce à quoi vous faites allusion.
— Vous devriez pouvoir de suite vous trouver une femme jeune et gentille, articula-t-elle en déployant un tout petit mouchoir, traîtreuse-