gamin endiablé, sans se préoccuper davantage de ce qu’il appelait un caprice d’Irma.
Au cours de cette radieuse matinée de printemps, Paul, un peu las peut-être, se tenait nonchalamment debout, les mains dans les poches de son pantalon, adossé à la porte du fournil de la maison paternelle. Les amis étaient venus, mais il avait refusé de les suivre. D’un œil distrait, il regardait d’ici et de là. Rien ne lui disait quoi que ce fût. Il se sentait langoureux, en quête de quelque chose qu’il ne pouvait définir, et restait ennuyé, songeur, sans goût pour la moindre des choses.
Sur les entrefaites, Irma vint à passer et, se détournant à demi, aperçut son ami d’enfance.
— Bonjour, Paul, fit-elle…
Et comme Paul tardait à lui répondre :
— Il fait bien beau temps, n’est-ce pas, ajouta-t-elle ?
Paul se contenta de sourire en opinant d’un léger mouvement de tête.
Irma continua son chemin.
Elle était bien gentiment mise, cette matinée-là, Irma. Coiffée d’une toque de velours noir, de laquelle s’échappait une large tresse de cheveux châtains ornées d’un nœud de soie