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TÊTES ET FIGURES

Floraisons printanières


On était à la mi-juin.

Ce jour-là, quelle resplendissante matinée printanière !

Le blond Phébus saturait de lumière jardins, bosquets et vallons. Sous ses ardents rayons, la nature entière vibrait en se fécondant. Arbres, plantes et fleurs, se sentant revivre, dressaient vers lui leur feuillage épanoui, leurs corolles ouvertes, connue pour rendre hommage à sa puissance créatrice, en lui offrant les prémisses de leurs plus suaves parfums.

Devant pareille éclatante résurrection universelle, l’homme reste sous le coup d’une admiration muette. Elle lui suffit même à peine ; gêné qu’il est par les freins imposés à sa faculté de jouissance, comme, du reste, à ses autres facultés, il se prend à regretter de ne pouvoir se plonger tout entier dans les ondu-