Page:LeMoine - Ornithologie du Canada, 1ère partie, 1861.djvu/77

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

son large estomac représente la carène ; son corps, penché en avant pour cingler, se redresse à l’arrière, et se relève en poupe ; sa queue est un vrai gouvernail, ses pieds sont de larges rames, et ses grandes ailes demi-ouvertes au vent et doucement enflées, sont les voiles qui poussent le vaisseau vivant, navire et pilote à la fois. »

Nous écrivions récemment[1] : « Un bien beau Cygne fut tué à l’Île-aux-Grues vers 1825. Le seigneur de l’Île, D. McPherson, écr., en fit don au Gouverneur de cette province ; le bel étranger avait au delà de six pieds d’envergure[2]. » Aucun individu, que nous sachions, n’a été pris ces années dernières dans les environs de Québec.

Longueur totale, 68 pouces.



LE CYGNE AU BEC NOIR.[3]
(Trompeter Swan.)


L’autre espèce se distingue de son congénère entre autres choses par sa voix sonore et éclatante comme le son d’un instrument de cuivre : d’où lui vient son nom ; il est fort commun sur le Mississippi, le Missouri, l’Ohio, dans le Texas et dans les pays du Nord.

Dimensions, 53 × 84.

Les deux espèces hivernent dans la partie tempérée des États-Unis. Chateaubriand[4] a une riante description du Cygne, qui d’après lui est quelquefois sédentaire en Europe. « Parmi ces

  1. Canadian Naturalist, & Geologist, — publié à Montréal en décembre 1859. « Land and sea birds observed round Quebec by J. M. LeMoine. »
  2. Ce fut Pierre Chasseur qui lui décerna les honneurs posthumes de l’empaillage.
  3. No. 561. — Cygnus Buccinator. — Baird.
    Cygnus Buccinator. — Audubon.
  4. Génie du Christianisme.