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airs, elle plonge sous les eaux et échappe à son ennemi. Quand cet oiseau de proie est blessé au vol, il resserre l’aile blessée et descend en tournoyant jusqu’à terre. Si on ne le prend pas, il se sauve en clopinant et disparaît dans les bois ; si le chasseur arrive près de lui et essaye de le saisir, il hérisse ses plumes, pousse un cri aigre et s’accule contre un tronc d’arbre ou contre un rocher, en ouvrant ses griffes, dont il menace son vainqueur. Le Falco Temerarius, dit Le Maout, qu’Audubon prenait pour une espèce nouvelle et qu’il nomma le Petit Caporal en l’honneur de Napoléon I, n’est autre que le mâle très-vieux du Falco Columbarius : cet oiseau habite la région tempérée de l’Amérique du Nord ; il est fort commun au Mexique et dans l’Amérique centrale, et « accidentel » seulement en Canada.

Dimensions, 10 × 27.



LE FAUCON DE LA CAROLINE.[1]
(Sparrow Hawk.)


Le Faucon de la Caroline autrement dit l’Émerillon de St.-Domingue, est fort commun dans les deux Amériques. Son bec est bleuâtre ; la cire et le tour des yeux sont d’un jaune vif, ainsi que les tarses ; le dessus du corps est d’un roux vineux, à stries noires transversales ; la tête est d’un gris bleuâtre, roux et vineux au sommet ; les tectrices des ailes sont cendré bleuâtre, la taille, de dix pouces et demi. « Cette espèce, dit M. Alcide d’Orbigny[2], se rencontre quelquefois dans les lieux éloignés des

  1. No. 12. — Falco sparverius. — Baird.
    Falco sparverius. — Audubon.
  2. Ornithologie de l’Île de Cuba.