ÉCLAIRCISSEMENTS.[1]
À propos de la migration printannière des oiseaux, voici la date de l’arrivée des espèces les plus communes, cette année autour de notre demeure :
Les Corneilles |
1er mars 1861 |
Le Niverolle de Wilson — la Nonne |
10 avril“ |
Le Pinson chanteur — le Rossignol du Canada |
15““ |
Le Rossignol des Guérets |
15““ |
Les Pics |
15““ |
Le Pinson à poitrine blanche |
20““ |
L’Oiseau Rouge |
20““ |
L’Oiseau gris ordinaire |
20““ |
Les Hirondelles |
21““ |
Les Bécassines |
21““ |
Les Merles en bandes |
26““ |
Les Flûtes en grand nombre |
29““ |
Les Tourtes |
30““ |
Les Merles arrivèrent des États du Sud l’année dernière trois jours plus tôt[sic] : les troubles politiques qui bouleversent cette année leurs quartiers d’hiver, expliquent-ils leur retard ?
Les noms populaires de plusieurs de nos oiseaux sont de nature à embarrasser ceux qui étudient l’Histoire Naturelle dans les auteurs européens ou même américains. Nous allons tâcher de leur venir en aide.
Ainsi, le vulgaire veut voir dans les Jaseurs du cèdre, des Récollets : avouons que le peuple n’a pas entièrement tort de préférer ce nom au terme scientifique, Jaseur du Cèdre, pour des oiseaux portant capuchon et qui ne jasent pas, bien qu’en ce pays, il y a déjà plusieurs années, le dernier des récollets ait été recueilli ad patres. De même, le Niverolle de Wilson est connu du peuple des cam-
- ↑ Le désir de remplir un engagement pris de livrer à la publicité ce traité au 1er mai, nous fait craindre que nous n’ayons pas laissé au prote le temps nécessaire pour corriger convenablement les épreuves.