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LE SANDERLING.[1]
(Sanderling Sandpiper.)


Cet oiseau, qui n’a d’autre analogie avec les Pleuviers que la formation du pied où le pouce est nul, apparaît sur nos plages en septembre, en troupes nombreuses. Les Sanderlings passent leur temps à guetter et à enlever, entre chaque vague, ces petits bivalves que la mer rejette sur le sable. Le chasseur épie le moment où la vague rentrante poursuit la troupe pour prendre le gibier à la file : les survivants, à chaque coup de fusil, prennent leur essor, font une évolution au plus et reviennent sans plus de façon se poser à l’endroit qu’ils ont quitté. Les grandes battures de sables, dans le golfe, telles que la batture aux alouettes, sur la rive nord du St.-Laurent, sont les quartiers généraux des Sanderlings pendant l’automne. Ils vont nicher dans les îles au nord du continent. Cet oiseau a deux costumes : son plumage d’hiver est grisâtre en dessus, blanc en dessous et au front, avec les ailes noirâtres, variées de blanc ; en été, le dos est tacheté de fauve et de noir, et la poitrine, piquetée de noirâtre ; le bec est noir, les pieds noirs ; ils n’ont que trois doigts.

Dimensions, 8 × 14.

Chez plusieurs individus, le plumage présente des différences de couleurs assez marquées.


  1. No. 534. — Calidris arenaria. — Baird.
    Tringa arenaria.Audubon.