Page:LeMoine - Ornithologie du Canada, 1ère partie, 1861.djvu/377

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

Pendant leurs longues migrations, la fatigue les force souvent de se poser sur le pont des navires, à des centaines de lieues du rivage. Ce Râle plonge avec une rare dextérité. Le plumage du Râle de genêt est brun-fauve, tacheté de noirâtre en dessus, grisâtre en dessous ; les ailes sont roussâtres ; les flancs, rayés de noirâtre et de gris-blanc ; le bec, jaune à sa base, plus foncé au bout. L’iris, châtain clair ; les pieds, jaunâtre-vert ; les ongles, d’un brun clair ; les auriculaires sont d’un brun olive ; une bande cendrée passe sur l’œil, les joues et les côtés du cou.

Dimensions, 9 × 14.



LE RÂLE D’EAU SALÉE.[1]
(Clapper Rail.)


Audubon a laissé une description fort détaillée de cet oiseau qui fréquente par milliers tout le littoral des marais salins et couverts de roseaux, des îles qui avoisinent la Caroline du Sud, de la Floride, l’Alabama et la Louisiane : il croyait que ces Râles ne se rencontraient pas en nos latitudes, tandis que le naturaliste que nous avons souvent cité et qui a étudié spécialement les habitudes des oiseaux de l’ouest de la Province, M. McElraith fait mention de ce Râle parmi les espèces de cette section du Canada ; ce ne sont pourtant que des accidentels ; ils viennent également comme tels dans le Bas-Canada. Les lagunes marécageuses des États du Sud depuis le commencement de mars au commencement d’avril, résonnent du cri de ce Râle : ce cri ressemble aux syllabes cac, cac, cac, cac, ca, câhâ, câhâ. Ce cri que l’on entend jour et nuit est fort haut et rapide ; il se termine par un son plus bas et plus prolongé. Ce Râle est aussi ventriloque, car quand il est à

  1. No. 553. — Rallus crepitans. — Baird.
    Rallus crepitans.Audubon.