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immense d’arbres forestiers ; ce fait a été remarqué par plusieurs naturalistes.

Le Geai bleu porte sur son chef, un panache de plumes d’un bleu clair ou pourpre, qu’il dresse ou abaisse à volonté ; une étroite ligne noire court le long du front plus haut que l’œil, mais sans le surmonter ; le dos et le haut du cou sont d’un beau pourpre où le bleu prédomine ; un collier noir, prenant au derrière de la tête, descend avec grâce du côté du cou au haut de la poitrine où il forme un croissant ; le menton, les joues et la gorge sont blancs, légèrement nuancés de bleu ; le ventre est blanc, les couvertures supérieures des ailes sont d’un beau bleu ; les côtés extérieurs des primaires, d’un bleu clair ; ceux des secondaires d’un pourpre foncé, excepté les trois plumes les plus proches du corps, lesquelles sont d’un superbe bleu clair, et sont, excepté les primaires, barrées de croissants noirs et terminées de blanc ; la queue est longue et uniforme, composée de douze plumes d’un bleu clair luisant, marquées de demi-pouce en demi-pouce, de courbes transversales noires, chaque plume étant terminée de blanc, excepté les deux médianes, qui se fondent en un pourpre foncé à leur extrémité. La poitrine et le dessous des ailes, sont d’un blanc pâle, avec des taches peu apparentes de pourpre ; le dedans du bec, le bec, la langue, les pieds, les griffes sont noirs ; l’iris, noisette.

Longueur totale, 12 pouces ; envergure, 14.


Laissons maintenant à un grand poëte, à un chaleureux admirateur des beautés de la nature, à Chateaubriand, la tâche de résumer l’existence des Passereaux.

« Une admirable Providence se fait remarquer dans les nids des petits oiseaux : on ne peut contempler, sans en être attendri, cette bonté divine qui donne l’industrie au faible et la prévoyance à l’insouciant. Aussitôt que les arbres ont