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brun ; l’œil, rougeâtre ; la paupière inférieure blanche. On distingue facilement la femelle du mâle, par le blanc sale qu’elle a sur la tête, par l’absence partielle du noir et le cendré qu’elle a sur la poitrine, qui est plus foncée ; elle lui est aussi inférieure par la taille.

Longueur totale du mâle, 7 , envergure, 10 .

Le Pinson chanteur, le Pinson à couronne blanche, le Pinson à poitrine blanche et le Pinson fauve paraissent être tous de la même famille.



LE PINSON CHANTEUR. — LE ROSSIGNOL DU CANADA.[1]
(Song Sparrow.)


« Avons-nous le Rossignol en Canada ? » Telle était la question que le Canadien nous adressait en avril dernier.

De graves historiens,[2] des naturalistes en crédit, les neuf dixièmes de la population du Bas-Canada y inclus la jeunesse entière des campagnes, très friande de Merles et de Rossignols, tous ont déjà répondu affirmativement à cette question. Ce sera donc bien à regret, que nous devrons nous inscrire en faux contre ce témoignage presqu’universel.

Qui doute que nous ne préférions pouvoir réclamer comme appartenant à la Faune canadienne, le barde ailé, qui fait la gloire de la France, de l’Italie et de l’Allemagne ?

Oh ! que nous aimerions à dire à nos jeunes amis, grands amateurs de jeunes Merles et de Rossignols : « Jeunes gens, conservez vos illusions, c’est

  1. No. 363. — Melospiza melodia. — Baird.
    Fringilla melodia.Audubon.
  2. « Le Rossignol du Canada est à peu près le même que celui de France pour la figure ; mais il n’a que la moitié de son chant : le Roitelet lui a dérobé l’autre moitié. »
    (Charlevoix.)