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environs de la Baie d’Hudson où la ponte a lieu. Plusieurs néanmoins doués d’instincts sociaux plus marqués, élèvent leur famille dans nos campagnes, dans le voisinage des villes. Deux couples ont couvé l’été dernier, près de notre jardin : le nid était caché dans un petit trou à terre, abrité par des herbes St.-Jean. L’instinct de la migration est très fort chez cet oiseau : vers le milieu d’août, des bandes de trente à quarante, sillonnent la campagne en tous sens, se posent sur les clôtures, le long des grands chemins, dans les allées des jardins, sur les piles de fagots près des habitations. Il est granivore.

Cet oiseau a la tête, le cou, le haut de la poitrine, le corps et les ailes couleur d’ardoise foncé ; le plumage des jeunes est mélangé de brun ; les parties inférieures de la poitrine, le ventre, d’un blanc pur ; les trois pennes secondaires voisines du corps sont frangées de brun, les primaires blanches ; la queue est couleur d’ardoise foncé, légèrement fourchue ; les deux plumes externes en sont entièrement blanches et se voient de loin ; le bec et les pieds, couleur de chair clair ; l’œil bleu-noir. La femelle est beaucoup plus brune que le mâle. À la fin de l’automne, les couleurs du mâle deviennent plus foncées, et le brun disparaît presqu’entièrement.

Longueur totale, 6  ; envergure, 9.



LE CHARDONNERET.[1]
(Goldfinch.)


Le Chardonneret se distingue par son coquet plumage jaune citron et tirant sur le blanc sur le croupion et dessus la queue, par sa calotte et son man-

  1. No. 313. — Chrysomitris tristis. — Baird.
    Carduelis tristis.Audubon.
    N. B. Le Chardonneret de France ressemble à son congénère d’Amérique ; celui de France a une couronne d’écarlate, que le même oiseau en Canada n’a pas.